Les syndicats d’enseignants de Seine-Saint-Denis viennent d’annoncer mettre en place des cahiers de doléances pour recenser les manques de moyens de nos établissements scolaires sur le département. 

Déjà en septembre 2023, nous, députés de la Seine-Saint-Denis, rencontrions la rectrice de Créteil qui, devant nos interpellations, n’avait que des éléments de langage comme réponse. La crise est pourtant bien là, nos écoles manquent de tout. Derrière cette casse, un objectif du gouvernement : favoriser l’enseignement privé.

En juillet 2022, j’interpellais sur la crise dans les Centres d’Informations et d’Orientation. Réponse : « Tout va bien madame la marquise ».

Ma question ici.

En novembre 2022, je rappelais au ministre Pap Ndiaye les conditions indignes de travail des AESH et le besoin de créer un corps de fonctionnaire pour ces accompagnants. Je n’ai eu comme seule réponse qu’un mépris de classe contre ces personnes.

En juin 2023, je demandais au gouvernement ce qu’il comptait faire face à la vétusté de plusieurs lycées, notamment à Aulnay avec le lycée Voillaume. La réponse ? « Tout va bien ». On parlait quand même de toilettes sans porte et d’élèves en manteau dans les classes.

En octobre 2023, j’interpellais à nouveau le gouvernement sur la menace que fait peser l’enseignement privé sur la mixité sociale et l’égalité des chances, j’attends toujours une réponse qui, j’en suis sûre, sera du même acabit que les précédentes.

Nous avons atteint un stade inégalé de négation des réalités du terrain par le ministère de l’Éducation nationale. Le mal-être des équipes pédagogiques est ignoré, le manque de moyens assumé. Macron est le nom d’une éducation à deux vitesses, au service des riches.

Ce sont les élèves, les familles et les enseignants qui trinquent. Ils fonctionnent avec de la débrouille pour palier à un État absent. Ces mêmes personnes que le gouvernement a insulté après les révoltes urbaines. Que l’État commence par remplir ses missions et après on en rediscute.