Ce jeudi, nous avons été accueillis par la président de la République démocratique du Congo, M. Félix Tshisekedi. Un honneur que nous ont fait les autorités de ce pays avant notre échange avec des membres du Parlement de RDC. Nous avons ainsi pu évoquer les enjeux communs à nos deux pays.

Au palais du Peuple de la République démocratique du Congo, nous avons rencontré plusieurs parlementaires de RDC issus de la majorité et de l’opposition. L’occasion d’échanger sur les défis communs entre nos deux pays, notamment le renforcement des échanges, culturels, scientifiques et politiques entre Paris et Kinshasa.

La République démocratique du Congo est le deuxième poumon de la planète et regorge de ressources en minerais critiques, sur lesquels reposent des pans entier de l’industrie mondiale. La jeunesse de ce pays sera donc en première ligne pour imaginer la manière dont s’articuleront développement économique et préservation de l’environnement. 

De ce point de vue, nul ne pourra échapper à ses responsabilités : la succession des COP n’a pour l’instant pas donné de signaux de coopérations équitables et concrètes. Mon collègue Carlos Martens Bilongo qui participera à la prochaine COP qui aura lieu à Dubaï, portera haut cette exigence. Voilà encore une cause commune pour l’avenir, qui se joue en République démocratique du Congo.

La situation sécuritaire à l’Est du pays a également occupé l’essentiel des échanges, à l’heure où les rebelles du M23 mènent actuellement une offensive armée aux abords de Goma. Les exactions à l’Est de la RDC ont provoqué selon l’ONU le déplacement de plus de 6,1 millions de personnes. International Rescue Committee parle de plus de 6 millions de personnes mortes depuis la première guerre du Congo en 1996. Il s’agit ainsi du conflit le plus meurtrier depuis la Seconde guerre mondiale. Les attaques actuelles sont sources d’inquiétudes fortes pour l’intégrité physique des Congolais (à date, 200 000 déplacés depuis le début du mois). En cette année électorale, les incursions du M23 mettent aussi grandement en péril la souveraineté nationale du pays. Le monde doit réagir pour que cela cesse, enfin. Nous adressons toute notre fraternité au peuple congolais ! 

Je remercie le bureau du Parlement pour son accueil et l’organisation de cette rencontre, ainsi que mes collègues congolais pour la grande qualité de nos échanges.