Ce vendredi, une semaine après le rejet du budget de l’État pour 2024 en commission, le budget de la Sécurité sociale pour 2024 a également été rejeté par les députés.
Les dĂ©putĂ©s La France insoumise – NUPES ont ainsi obtenu une sĂ©rie de victoire : la suppression de plusieurs politiques d’austĂ©ritĂ© contre nos services de santĂ© avec la fin de l’ONDAM (Objectif national de dĂ©penses d’assurance maladie), qui fixe la limite des dĂ©penses Ă ne pas dĂ©passer en matière de soins de ville et d’hospitalisation dans les Ă©tablissements privĂ©s ou publics, mais aussi dans les centres mĂ©dico-sociaux.Â
Cet objectif, dĂ©criĂ© par de nombreux professionnels de santĂ©, empĂŞche nombre de projets nĂ©cessaires de dĂ©veloppement des politiques de santĂ© de se faire par pure logique comptable. C’est ce que m’ont expliquĂ© par exemple des acteurs de la psychiatrie en lutte pour davantage de moyens dans notre dĂ©partement.Â
Nous avons également obtenu le rejet pur et simple de ce budget pas à la hauteur des besoins et qui ne résout rien des difficultés rencontrées par les soignants, par l’assurance maladie…
Face à nous, nous n’avons trouvé qu’une poignée de députés macronistes prenant à peine la parole pour défendre leurs idées. La décrépitude de notre démocratie parlementaire est telle que les députés soutenant le gouvernement ne font même plus l’effort de proposer, d’argumenter ou d’être présents.
Désormais, ils ne savent faire qu’une chose : attendre qu’Elisabeth Borne déclenche le 49.3 et mette fin aux débats. Triste spectacle de députés faisant si peu cas de leur fonction et ne respectant pas les exigences de leur mandat.