J’étais ce matin au dépôt de la RATP des Pavillons-sous-Bois, premier employeur sur la commune. L’occasion de constater l’avancée des travaux d’installation de 75 places de chargement de bus au biométhane qui font suites aux 46 déjà existantes. Ces investissements s’inscrivent dans le cadre du programme de transition énergétique engagé par la RATP, afin d’améliorer la qualité de l’air et de vie des Franciliennes et des Franciliens.

Si cette initiative va dans le bon sens, l’ouverture à la concurrence de 350 lignes de la RATP interroge sur la pérennité de ces avancées. Que feront les sociétés qui postuleront pour exploiter les lignes ? Rien n’est prévu à ce stade pour imposer des pratiques éco-responsables rapidement. Or il y a urgence. Les conséquences du dérèglement climatique, si on n’agit pas très vite, c’est à dire dès demain, seront irréversibles. Les températures très élevées observées ces dernières semaines partout dans le monde inquiètent.

Aujourd’hui commence l’examen du projet de loi du gouvernement sur l’industrie verte. Les articles 12 et 13 comprennent des mesures destinées à « verdir » la commande publique notamment par des ajustements aux dispositions de la loi climat et résilience. Les évolutions vont dans le bon sens mais la portée est extrêmement réduite et confine à l’affichage. La commande publique ne tiendrait pas compte de critère géographiques, environnementaux ou sociaux dans la sélection de produits.

Notre contre-projet sur les industries vertes est à consulter ici.