Mme Abomangoli alerte M. le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer sur le cas des 400 ressortissants français ayant rejoint le théâtre de guerre ukrainien. Parmi ces 400 personnes, la Direction générale de la Sécurité intérieure estime qu’une centaine d’entre elles aurait pris les armes, dont une trentaine seraient membres de « l’ultra droite ».
Déjà en octobre 2021, le Parquet national antiterroriste rapportait que certains membres de l’extrême droite française profitaient des conflits armés pour se battre en faveur de leur idéologie mortifère. Se regroupant par nationalité, à l’instar des Français partis se battre en Syrie, ces soldats d’extrême droite participent également au rapprochement entre différents groupes violents issus de différents pays. Le renforcement d’une internationale raciste, antisémite, islamophobe, sexiste et LGBTIphobe est donc à l’oeuvre sur notre continent.
Plusieurs volontaires auparavant non politisés se radicalisent au sein de ces groupes de combattants et affichent désormais des positions encore plus extrêmes à leur retour d’Ukraine. À l’occasion de l’agression russe contre l’Ukraine, ces activistes s’aguerrissent et développent une véritable appétence pour les armes, posant à long terme un véritable risque pour la sécurité intérieure à leur retour en France. Ainsi, le 22 avril 2023, deux néo-nazis français, dont un ancien militaire depuis radié pour avoir eu recours à des slogans nazis et incitations au meurtre, ont été arrêtés à leur retour d’Ukraine avec des chargeurs de fusil d’assaut et autres armes de guerre.
Mme la députée demande quels moyens sont engagés pour permettre un suivi de ces ressortissants français. Elle demande quels dispositifs sont prévus pour leur retour en France. Enfin, elle demande quelle stratégie de lutte contre l’extrême droite armée est mise en place par le gouvernement.