Mme Nadège Abomangoli appelle l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la situation des personnes affectées par un covid long. Depuis l’arrivée de l’épidémie de covid-19, la communauté scientifique, avec l’appui des différents États, a permis la production de vaccins permettant de protéger la majorité de la population. Toutefois, ce virus demeure létal pour certains groupes fragiles de la population et nécessite toute la vigilance. De même, Santé publique France estime à deux millions le nombre des concitoyens affectés par des complications à long terme suite à leur contamination au covid-19. Les séquelles immunitaires, cardio-vasculaires, rénales et neurologiques du covid long sont bien documentées et viennent gravement affecter la vie des personnes qui en sont atteintes. La situation est telle que le docteur Tedros Adhamom Ghebreysus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, déclarait en octobre 2022 dans le Guardian le besoin urgent que les États du monde prennent au sérieux la menace du covid long en agissant sur la protection et le développement de traitements. Le Gouvernement a annoncé en mars 2022 un plan national contre le covid long afin notamment de développer la recherche médicale sur des traitements contre ces affections. On est en attente des conclusions de cette task force du ministère de la santé et de la prévention. Le Parlement a également adopté une loi en janvier 2022 portant sur le covid long qui prévoit notamment de créer une plateforme de référencement et de prise en charge des malades chroniques du covid, un temps partiel thérapeutique et la prise en charge des soins et médicaments pour traiter cette maladie. Aujourd’hui encore, on est en attente des décrets d’application de cette loi alors qu’ils sont particulièrement attendus par les malades. En effet, Mme la députée a été souvent interpellée à ce sujet par les habitants de sa circonscription. Par ailleurs, le plan national annoncé en mars 2022 invoque les limites de la recherche sur le covid long pour pouvoir le faire reconnaître comme une affection de longue durée. Elle lui demande quand seront pris les décrets d’application de la loi covid long. Elle lui demande également si l’avancée de la recherche permettrait d’envisager une reconnaissance du covid long comme affection de longue durée.