J’ai visité hier avec Jean Luc Mélenchon, Arnaud Le Gall et Carlos Martens Bilongo, le Musée national de la République démocratique du Congo. Construit au coeur de la capitale, ce Musée se veut un passage de relai entre la RDC d’hier et d’aujourd’hui. Le parcours commence évidemment par quelques repères historiques qui ancrent le pays dans longue histoire de l’humanité.  

Jean-Luc Mélenchon, Nadège Abomangoli et Carlos Martens Bilongo visitant le Musée national de la RDC

12 000 oeuvres du patrimoine culturel congolais y sont ici conservées, un travail immense de collecte de ces objets et de réappropriation d’une histoire bien souvent confisquée par les pays coloniaux. Le travail n’est pas achevé : un large pan de la culture congolaise, compris entre la préhistoire et l’histoire coloniale reste à défricher et à exposer. C’est ce à quoi s’attèleront les autorités culturelles du pays.

Se pose donc la question de la restitution des oeuvres congolaises. Cela constituerait un formidable accélérateur pour la muséologie et la recherche historique congolaise. En effet, 80 % des 120 000 pièces ethnographiques du Musée royal de l’Afrique Centrale, en Belgique, viennent du Congo. 

Je soutiens le souhait de la République démocratique du Congo de voir ces oeuvres restitués au patrimoine national congolais. La même problème pose pour la France. En tant que membres de la commission des affaires étrangères, nous travaillerons à remettre ce sujet sur la table. C’est un sujet majeur pour solder le passé colonial des nations européennes. Cela fait partie des causes communes que nous soutenons.

Une oeuvre exposée au Musée national de la RDC