Avec Mathilde Panot, prĂ©sidente du groupe parlementaire LFI – Nouveau Front Populaire, mon collègue Thomas Portes et Rima Hassan, dĂ©putĂ©e europĂ©enne insoumise, nous Ă©tions prĂ©sents pour le lancement du « Groupe de La Haye ». 

Neuf pays (Afrique du Sud, Namibie, Cuba, Belize, Bolivie, Malaisie, Honduras, Sénégal et Colombie) ont décidé de coordonner leurs actions pour faire respecter en actes le droit international et mettre fin à l’impunité d’Israël à l’égard des sanctions contre le pays et certains de ses dirigeants, soutenir la Cour Internationale de Justice (CIJ) en tant qu’institution judiciaire multilatérale soumise à des menaces notamment venues des États-Unis, et surtout défendre les droits des Palestiniens et la création d’un Etat.  

Les représentants de l’Afrique du Sud, la Namibie, Cuba, Belize, la Bolivie, la Malaisie, le Honduras, le Sénégal et la Colombie lors de la conférence de presse de présentation de la déclaration fondatrice du groupe de La Haye 

Alors que les résolutions des Nations-Unies condamnant la colonisation israélienne sont depuis belle lurette lettres mortes, le premier ministre israélien B. Netanyahu et son ministre de la défense Y. Galant ne se vivent pas du tout comme des criminels de guerre en sursis, sur lesquels pèse un mandat d’arrêt international émis par la Cour Pénale Internationale (CPI) : ils sont au contraire bien installés dans le rôle de dirigeants et interlocuteurs Israëliens jugés légitimes dans la sphère occidentale et surtout dans notre pays.

« Le groupe de La Haye » s’inspire par exemple des méthodes ayant permis de mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud :  empêcher tout navire d’accoster sur leur juridiction territoriale si leur chargement participait aux violations du droit international, ou encore embargo sur les ventes d’armes, de munitions et de fournitures militaires vers Israël. La lecture de la déclaration a été suivie par les observations formulées par les représentants officiels de chaque pays fondateur du groupe. L’intervention de l’Afrique du Sud, déjà a l’origine de la saisine de la Cour Internationale de Justice (CIJ) à La Haye visant à investiguer sur les crimes de guerre à Gaza, était évidemment particulièrement attendue. Le choix du lieu de cette journée historique n’était évidemment pas le fruit du hasard. 

Cette initiative est d’autant plus importante qu’Israël ne désarme pas dans sa guerre génocidaire. Force est de constater que le cessez-le-feu est précaire pour les Palestiniens et les Libanais, l’armée israélienne n’ayant pas cessé ses interventions et n’ayant pas quitté les territoires qu’elle occupe. Par ailleurs, à l’heure où une loi israélienne visant tout simplement à démanteler l’UNWRA ( Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) est promulguée, « Le groupe de La Haye » se place à la pointe de la défense d’un peuple que la guerre génocidaire ne réussira pas à détruire, tant sa force de  résistance à l’oppression est impressionnante. 

Prise de parole de Mathilde Panot, avec la délégation insoumise, seule délégation politique française présente

L’ambassadeur palestinien Ammar Hijazi, avec lequel nous avons pu échanger, sait le soutien de millions de Françaises et de Français pour la cause palestinienne, que Mathilde Panot a rappelé lors de son intervention . N’oublions pas que c’est bien le programme du Nouveau Front Populaire, réclamant la reconnaissance d’un État palestinien qui a gagné les élections législatives de juillet 2024. 

Il est urgent que « Le groupe de La Haye » soit rejoint par davantage d’Etats, au delà d’une mobilisation du Sud global, ou alors c’est la loi du plus fort qui régira désormais les relations internationales.

Ceci pourrait constituer l’une des premières tâches du groupe d’amitié France-Palestine, qui a été créé sous cette nouvelle législature dans le cadre de ma délégation de vice-présidente en charge des groupes d’amitié et groupes d’études à vocation internationale qui, utilisés à bon escient, peuvent constituer des outils actifs de la diplomatie parlementaire.

Échange avec son excellence Ammar Hijazi, ambassadeur de la Palestine aux Pays-Bas

Je suis très heureuse d’avoir pu être présente à La Haye, à cette journée co-organisée par « Progressive international », démontrant ainsi la constance du mouvement insoumis pour signifier qu’il existe dans note pays des voix de la paix et du droit international, pour la dignité des peuples. 

DĂ©claration Ă  lire ici sur le site du Groupe de La Haye