Mme la députée interroge le ministre de l’éducation sur le licenciement de 25 AESH en Ille-et-Vilaine.

L’académie de Rennes a signifié leurs ruptures de contrat à 25 accompagnantes d’élèves en situation de handicap opérant dans le département d’Ille-et-Vilaine.

Cette rupture est intervenue suite au refus de celles-ci de suivre 30 établissements au lieu de 10 auparavant, sans dédommagement ni prise en compte des frais d’essence occasionné par ces nouveaux déplacements. À titre d’exemple, une AESH habitant Guipry-Messac à 31km de Redon est désormais rattachée au PIAL de Redon dont les extrémités sont distantes de 70 km. Cela alors que les AESH vivent avec un niveau de rémunération moyen de 800 euros et travaillent dans une grande précarité. 

Ce licenciement intervient alors qu’en Ille-et-Vilaine, comme dans de nombreux départements, la communauté éducative et les parents d’élèves font état d’un manque criant d’AESH pour couvrir l’ensemble des besoins.

En l’absence d’une politique ambitieuse de prise en compte du handicap par l’Éducation nationale, la présence d’AESH devient bien souvent la seule garantie d’une scolarisation des élèves en situation de handicap. La volonté de généraliser les PIAL en PAS, sans bilan d’expérimentation et contre l’avis de la commission mixte paritaire, ne vont qu’engendrer des licenciements, accroître la pénurie au détriment de l’accès des élèves en situation de handicap à l’éducation.

Le mépris contre les AESH doit cesser, étendre sans contrepartie leur périmètre d’action ne fait qu’accroître le manque d’attractivité d’un métier déjà hautement précaire.

Madame la députée demande pourquoi le gouvernement se refuse à faciliter la prise en compte des frais kilométriques des AESH, notamment pour les trajets domicile-établissement. Elle demande si, au regard de la situation de pénurie, licencier des AESH au motif qu’elles refusent une multiplication par trois des établissements suivis sert l’objectif d’une école inclusive. Enfin, elle demande quand le gouvernement agira enfin pour les AESH en permettant la création d’un corps de fonctionnaires, permettant une formation préalable adaptée, un diplôme, un statut de catégorie B et un niveau de rémunération digne, comme demandé à plusieurs reprises par la représentation nationale.