Cette semaine, j’accompagne Jean-Luc Mélenchon en République démocratique du Congo (RDC) aux côtés de deux collègues de la commission des Affaires étrangères, Carlos Martens Bilongo et Arnaud Le Gall. Les enjeux internationaux seront au cœur de ce séjour dans le plus grand pays francophone au monde, à la confluence du continent africain, avec l’un des poumons verts de notre planète en son sein. Un cinquième de l’humanité se situe sur le continent dont la jeunesse est un puissant appui pour l’avenir du monde. La RDC est un pays francophone qui compte 111 millions d’habitants. Ce n’est pas rien.
Le Congo se situe ainsi dans une région, l’Afrique centrale des Grands Lacs, méconnue voire délaissée par la diplomatie française. C’est dans ce contexte que nous sommes dans le pays pour aborder plusieurs sujets liés aux relations internationales.
À commencer par la diplomatie culturelle et scientifique. C’est donc naturellement que la première étape de notre déplacement sera consacrée à la visite du Musée national de la République démocratique du Congo. À l’Université protestante au Congo, nos échanges porteront sur un partenariat avec une université française en matière de santé publique. Aujourd’hui, la culture et la santé sont des domaines désinvestis par les autorités françaises, comme le montre le dernier budget présenté il y a quelques semaines.
La RDC est également marquée depuis des années par de terribles conflits à sa frontière Est. Les capitales européennes ne semblent pas s’en préoccuper plus que cela alors qu’une catastrophe humanitaire s’y déroule. Ainsi, nous nous rendrons à Goma, à la rencontre des agents de l’ONU et des ONG en première ligne dans le soutien à une population civile désemparée, du fait des exactions du groupe armé M23. Carlos Martens Bilongo et Arnaud Le Gall à l’initiative d’une proposition de résolution visant à mobiliser tous les moyens de la diplomatie multilatérale pour une résolution pacifique de ce conflit transfrontalier, ne manqueront pas de rendre compte de leur travail sur le terrain.
Enfin, sera également au programme la question climatique dans l’immense forêt déployée autour du fleuve Congo. Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes ne cessent de se multiplier — avec les dévastations des ouragans Otis au Mexique ou Tammy en Guadeloupe, la canicule en plein mois de septembre en Europe ou les sécheresses prolongées dans la Corne de l’Afrique — il est primordial d’amorcer un virage où les préoccupations climatiques sont centrales. La forêt et sa gestion telle que pratiquée dans les mangroves à Moanda est ainsi à regarder.
Ce déplacement est nécessaire pour notre compréhension du monde et pour sa traduction en terme de travail parlementaire. En effet, nous sommes venus ici pour apprendre, pas pour donner les leçons. Le Congo pourrait ainsi nous donner certaines clés afin de construire, à terme, un monde d’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. Ce sera l’objet des différentes prises de parole de Jean-Luc Mélenchon autour de son dernier ouvrage Faites mieux !.