Ce matin en préfecture s’est tenue la réunion de rentrée convoquée par le recteur et le préfet à destination des parlementaires de la Seine-Saint-Denis.
Les députés NUPES du 93 ont relayé les nombreuses situations dramatiques du département, un portrait issu de constatations sur le terrain et contraire à celui que brosse depuis plusieurs semaines ministre et recteur. Ce décalage témoigne une fois de plus de la déconnexion entre la haute hiérarchie de la rue de Grenelle et le personnel éducatif. Et ce n’est pas un phénomène récent ! Depuis des années, enseignantes et enseignants sont abandonnés en Seine-Saint-Denis. Aucun travail en profondeur n’est mené pour répondre à cette inégalité systémique dans le 93.
Rappelons ainsi à M. le recteur que cela fait des années que les AESH manquent dans le département. Rappelons aussi que les classes sont souvent surchargées avec une impossibilité de mener les cours sereinement. Rappelons que les remplacements d’enseignants n’ont plus lieu, y compris pour des enseignements de spécialité avec un coefficient 16 au baccalauréat !
Il y a 2 mois, nous rencontrions Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale. La rentrée ? « On va faire avec les moyens du bord » a-t-il dit. Ce fatalisme pour seul réponse, aucune solution à court terme. Le même discours tenu aujourd’hui.
Pour ma part, j’ai remis au DASEN en main propre un dossier recensant les situations critiques de la circonscription. Concernant la crise des effectifs en STMG, notamment au lycée Jean Renoir de Bondy, aucune réponse satisfaisante ne m’a été donnée.
Je me suis rendue dans la foulée au rectorat à Créteil où la communauté éducative entend être reçue. J’ai d’ailleurs transmis au recteur cette volonté de me tenir à leurs côtés malgré les remontrances concernant ces rassemblements jugés intempestifs.