Mme Nadège Abomangoli alerte Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur les très faibles retombées économiques des jeux Olympiques de 2024 pour les habitants de la Seine-Saint-Denis. En effet, malgré des annonces tonitruantes sur « l’opportunité » des jeux Olympiques pour la Seine-Saint-Denis, force est de constater que le compte n’y est pas. Les effets sur l’emploi local apparaissent très minimes. Loin des 150 000 emplois créés annoncés il s’agit plutôt d’emplois mobilisés qui existaient déjà. Les créations réelles d’emplois, quant à elles, ne sont que limitées à la durée des jeux. Ces emplois se situent dans des filières déjà en tension, où il est difficile de trouver des candidats. Ils attirent peu, du fait de bas salaires, de contrats précaires et d’une pénibilité des tâches. Ajouter une étiquette « jeux Olympiques » à des emplois précaires ne changent rien aux conditions de rémunération et de travail de ceux-ci. Pour les emplois plus dignes, les employeurs exigent des prérequis que beaucoup de demandeurs d’emplois en Seine-Saint-Denis n’ont pas. Les Aulnaysiens, les Bondynois et les Pavillonnaires sont en droit d’attendre de réelles retombées positives au regard des désagréments qu’ils ne cessent de subir : travaux omniprésents, passage en force de l’État sur plusieurs chantiers, transports à genoux, etc. Mme la députée demande comment le Gouvernement compte revoir sa copie pour permettre de réelles créations d’emplois dignes pour les habitants de la Seine-Saint-Denis. Elle demande un renforcement des clauses sociales pour les travaux des jeux Olympiques. Enfin, elle demande une meilleure prise en compte des habitants de Seine-Saint-Denis dans leurs demandes d’emplois auprès des jeux Olympiques et des conditions de travail et de rémunération dignes pour ces emplois. Elle souhaite connaître les perspectives à ce sujet.