Les Franciliennes et Franciliens sont les premières victimes des sous-investissements chroniques qui touchent les lignes B et D du RER. Preuve en est, les graves incidents qui ont coupé la circulation pendant des heures dans un climat caniculaire mardi dernier. Les aulnaysiennes et les aulnaysiens sont à bout.
Avec mes collègues de la NUPES de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne nous interpellons Valérie Pécresse, présidente la région Île-de-France sur cette absence d’investissements dans ce moyen de transport essentiel. Les usagers de la ligne méritent un service public de qualité, notamment face à l’inflation qui mine le pouvoir d’achat !
Notre courrier :
Madame Pécresse,
La circulation des RER B et D a été une nouvelle fois interrompue ce lundi 18 juillet, en plein épisode de canicule, à la suite d’un incident affectant la voie à la Gare du Nord. Des milliers d’usagers on été touchés par ces perturbations qui ont conduit à des évacuations en pleine voie et à des immobilisations qui ont parfois duré plusieurs heures.
La circulation des RER B et D a été une nouvelle fois interrompue ce lundi 18 juillet, en plein épisode de canicule, à la suite d’un incident affectant la voie à la Gare du Nord. Des milliers d’usagers on été touchés par ces perturbations qui ont conduit à des évacuations en pleine voie et à des immobilisations qui ont parfois duré plusieurs heures.
Mme Pécresse, nous vous avons déjà interpellée à plusieurs reprises sur le manque patent d’investissements publics en direction du RER B dont la ligne est la deuxième plus chargé d’Europe. Nous avons multiplié les alertes sur les conséquences désastreuses qu’aura le CDG Express, train destiné aux touristes les plus aisés, sur un réseau qui traverse tant de villes populaires. Vous n’avez jamais pris la mesure de ces interventions ni entrepris les investissements nécessaires à l’entretien et à la modernisation de la ligne.
L’épisode caniculaire que nous vivons, la reprise épidémique de la Covid-19, la poussée folle de l’inflation et l’envolée des prix du carburant rendent cette carence encore plus coupable. Il est inadmissible, dans ces conditions et au regard de l’urgence climatique qui nous menace, de ne pas pouvoir compter sur des transports publics du quotidien fiables et de qualité. En période de crise, les services publics doivent pouvoir servir d’amortisseurs et de freins contre la montée des inégalités. Aujourd’hui, la gestion erratique du RER B les accentue et rend toujours moins fiable et confortable l’usage des transports publics.
En tant que députés des villes traversées par le RER B. nous mesurons chaque jour les désagréments causés par le délaissement de cette ligne. Nous vous appelons done encore une fois à réaliser un plan d’investissement d’urgence pour remettre flot une ligne indispensable au million de voyageurs qu’elle transporte chaque jour.
En vous remerciant d’avance de l’intérêt que vous porterez à ce courier, nous vous prions de croire,
Madame la Présidente, en l’expression de notre attachment sans faille aux transports du quotidien.
Nadège Abomangoli, Clémentine Autain, Soumya Bourouaha, Éric Coquerel, Raquel Garrido, Bastien Lachaud, Ersilia Soudais