Ces femmes et hommes jouent un rôle essentiel pour faire vivre la promesse d’inclusion de la loi de 2005 dans l’Éducation nationale.
Pourtant, cette profession est méprisée : temps partiels imposés qui se traduisent par des rémunérations autour de 800 euros par mois, pas de formation, pas de statut, pas d’évolution dans la carrière.
Pour les familles et les Ă©lèves, cela entraĂ®ne un manque d’AESH : nous avons donc des Ă©lèves non accompagnĂ©s qui se retrouvent dĂ©scolarisĂ©s. C’est une source de grande inquiĂ©tude pour les familles, certaines doivent se battre et plaider leur cause jusqu’au tribunal pour voir leurs droits respectĂ©s.
Lors de la niche LFI-NUPES de novembre 2022, j’avais défendu un texte demandant la création d’un statut pour les AESH : pour des rémunérations dignes, des formations, des véritables perspectives d’évolution, le bien-être des parents et des jeunes.
Devant le mal-être de nombreux AESH, je n’avais eu pour réponse qu’un mépris des groupes renaissance et rassemblement nationale. Ils voient les AESH comme des couteaux suisses et des gens à tout faire.
Ce mépris est tel qu’à l’occasion de ma question au ministre N’Diaye, Monsieur le ministre a menti en disant que 80% des AESH n’avaient pas le niveau BAC : un mensonge qui en dit long sur sa vision de ces personnes.
C’était le sens des attaques contre mon texte, et c’est le sens des projets actuels du gouvernement de créer un statut d’Accompagnant de réussite éducative (ARE) qui rempliraient les missions des AESH et des AED en même temps.
Dans l’enseignement agricole également, le mépris est la norme. Les syndicats rassemblés luttent depuis des mois pour des conditions dignes de travail et de rémunération. Ils n’ont pour seule réponse que le mépris du Ministre de l’agriculture Marc Fesneau.
Les députés LFI-NUPES poursuivront la lutte pour un statut et des conditions dignes de travail pour les AESH. À chaque étape de la lutte, nous serons à leurs côtés.