Avec mon collègue Thomas Portes, j’étais aujourd’hui à la cérémonie de naturalisation qui se tenait à la sous-préfecture de Raincy. L’occasion de féliciter les 7 habitants d’Aulnay-sous-Bois pour l’obtention de la nationalité française.
Trop souvent, cette cérémonie conclut un véritable parcours du combattant pour les demandeurs. Les services publics préfectoraux en Seine-Saint-Denis sont en sous effectif constant tandis que la dématérialisation éloigne de plus en plus les citoyens des autorités administratives.
À Aulnay-sous-Bois, à Bondy et aux Pavillons-sous-Bois, je dois régulièrement intervenir auprès du Préfet car les habitants ne parviennent plus à obtenir des rendez-vous et à être entendus et accompagnés. Cela engendre de grandes difficultés pour eux. Sans titre de séjour renouvelé à temps, certains perdent leur emploi ou leur logement. Une honte pour nos services publics et une source de mal-être pour les agents comme les habitants. Le parcours vers la nationalité française qui passe d’abord par le renouvellement des titres de séjours est contrarié.
À cela s’ajoute la mise en accusation permanente de ces habitants par un gouvernement qui manie la stigmatisation à outrance. Les étrangers sont en permanence suspects d’être « non intégrés ». Les examens et procédures pour accéder à la nationalité sont sans arrêt complexifiés : rajout d’examen d’assimilation, d’épreuves supplémentaires de langue et du temps de résidence nécessaire etc.
La loi « Asile et Immigration » du gouvernement de Macron poursuit cette logique. Elle veut accroître les expulsions pour des situations que le gouvernement crée sciemment en empêchant les régularisations faute d’accueil au sein des services publics. Elle met à genoux notre politique du droit d’asile en bâclant les procédures et traite comme suspect tout étranger en France.
Lors de cette cérémonie, je n’ai rencontré que des personnes qui font vivre le pays, animent la solidarité dans leur ville et travaillent dur pour le bien commun et celui de leurs familles. Je me battrai toujours pour leur dignité et pour le respect auxquels elles ont droit.
Le groupe La France insoumise – NUPES plaide pour une politique migratoire humaniste, solidaire et raisonnée, respectueuse de nos services publics et des habitants. Nous défendrons le 30 novembre un texte pour l’accueil physique dans nos services publics et nous nous opposerons au texte raciste « Asile et Immigration ».