Que de temps perdu. 170 jours, des centaines de milliers de victimes civiles, des tonnes d’aide humanitaire entravĂ©es, des hĂ´pitaux transformĂ©s en champ de bataille, un risque gĂ©nocidaire reconnu par la Cour de justice internationale, plusieurs dizaines de journalistes dĂ©cĂ©dĂ©s, le spectre de la famine toujours plus prĂ©sent… Le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’#ONU adopte une rĂ©solution pour un cessez-le-feu immĂ©diat Ă #Gaza. Enfin.
On regrettera les jeux d’alliance et d’empĂŞchement des membres permanents (Chine, Russie et surtout États-Unis) qui ont rendu difficile l’obtention d’un tel texte au Conseil de sĂ©curitĂ©. On regrettera aussi les choix syntaxiques ambiguĂ«s des textes successifs. On regrettera enfin le peu d’entrain de la France Ă mener la voix diplomatique de la paix, celle qu’elle avait toujours su incarner au cours des dernières dĂ©cennies. Cette rĂ©solution reste malgrĂ© tout un pas important pour le droit international et en particulier le droit international humanitaire. Les États-Unis, alliĂ©s inconditionnels de la barbarie Ă Gaza ont ainsi fait le choix de la retenue et de la dĂ©cence. Dont acte. Maintenant, cette rĂ©solution doit se traduire dans les faits. La France doit se positionner en première ligne afin d’œuvrer pour la mise en Ĺ“uvre concrète du cessez-le-feu et la libĂ©ration des otages.
La mobilisation populaire pour qu’un tel cessez-le-feu soit effectif doit se poursuivre. Tous et toutes dans la rue le 30 mars pour exiger la fin des massacres Ă Gaza et des violences coloniales en Cisjordanie.