Mme Abomangoli interroge Mme la Ministre déléguée chargée du commerce extérieur et des Français de l’étranger sur le conflit social opposant Veolia ES Sheffield Ltd au syndicat Unite.
Plusieurs parlementaires ont été saisis par une délégation du syndicat britannique Unite alertant quant aux pratiques de deux filiales de Véolia au Royaume-Uni, plus particulièrement dans la ville de Sheffield. Il s’agit des entreprises Sheffield Environmental Services Ltd et Veolia ES Sheffield Ltd, filiales de Veolia Environmental Services Group (UK) Limited Waste UK.
Un nombre significatif des salariés de Veolia ES Sheffield, chargé de la collecte des déchets, ont choisi le syndicat Unite comme syndicat représentatif. Pourtant la direction locale de Veolia a refusé de reconnaître ce syndicat comme syndicat représentatif. Depuis près d’un an cette situation s’est dégradée au point où 78 salariés de Veolia sont en grève depuis le mois d’août et que quatre membres du syndicat ont été abusivement licenciés.
Ce refus de reconnaître le syndicat Unite comme syndicat représentatif semble cantonné à la branche de Sheffield dans la mesure où Veolia est installée dans plusieurs autres villes du Royaume-Uni dans lesquelles Veolia n’a aucune difficulté à reconnaître Unite comme syndicat représentatif.
L’attitude jusqu’au boutiste de la direction locale de Veolia piétine les droits syndicaux de travailleurs britanniques, mais vient également nuire à la réputation des entreprises françaises au Royaume-Uni, qui reste l’un de nos principaux partenaires commerciaux.
Les entreprises françaises implantées à l’étranger contribuent à l’image de notre pays et, à ce titre, se doivent de respecter les libertés des salariés. Cela est d’autant plus vrai pour une entreprise dont la Caisse des dépôts et de consignation est l’un des principaux actionnaires.
Mme la députée demande quelles actions sont envisagées par le gouvernement français pour que Véolia puisse faire respecter les droits syndicaux à Sheffield. Elle demande quelles mesures sont sur la table pour s’assurer du respect des libertés syndicales par les entreprises françaises implantées à l’étranger.